L’emploi dans le secteur de la construction, la population active et les heures travaillées à l’échelle nationale continuent de croître en juillet | ConstruForce Canada

L’emploi dans le secteur de la construction, la population active et les heures travaillées à l’échelle nationale continuent de croître en juillet


Carrefour Marché de l’emploi

Selon l’Enquête sur la population active de Statistique Canada (EPA), les nouvelles demeurent encourageantes en juillet, l’emploi en général et dans le secteur de la construction ayant rebondi à l’échelle nationale pendant la semaine du 12 au 18 juillet – même si le taux d’amélioration continue à un rythme plus modéré.

Au pays, le taux d’emploi s’est établi à 10,9 % en juillet, ce qui représente une diminution de 1,4 point de pourcentage par rapport à juin et de près de 3 points de pourcentage par rapport au niveau record de 13,8 % atteint en mai. Le secteur de la construction a dépassé ces chiffres à l’échelle nationale, reculant à 8,7 % en juillet, soit une diminution de 1,5 point de pourcentage par rapport à juin. Ces chiffres demeurent toutefois quelque 4 points de pourcentage plus élevé que durant la même période l’an dernier.

L’emploi dans le secteur de la construction a également continué à rebondir en juillet, de 3,4 % par rapport au mois précédent, mais à un rythme plus lent qu’en mai et en juin. À l’échelle nationale, l’emploi dans le secteur demeure 7 % sous les niveaux de 2019, les plus fortes diminutions d’une année à l’autre à l’échelle provinciale étant enregistrées à Terre Neuve et Labrador (-29 %), en Saskatchewan (-13 %) et en Colombie-Britannique (-12 %).

La population active du secteur a aussi continué d’augmenter de 1,6 % en juillet par rapport au mois précédent, bien qu’à un rythme plus lent qu’en mai et en juin. La population active demeure à 3 %, ou 50 900 travailleurs, sous les niveaux de juillet 2019.

Figure : Population active, emploi et taux de chômage dans le secteur de la construction (%), Canada

La reprise se matérialisant de façon inégale entre les provinces, les variations d’un mois à l’autre doivent faire l’objet d’une analyse plus approfondie. Par exemple, alors que l’emploi a continué d’augmenter au Canada en juillet, l’Île-du-Prince-Édouard (-1,3 %) et le Nouveau Brunswick (-0,7 %) ont accusé une légère diminution par rapport à juin. L’emploi à l’Île-du-Prince-Édouard est cependant en hausse d’environ 6 % par rapport aux niveaux de juillet 2019. Terre-Neuve-et-Labrador a enregistré l’augmentation la plus marquée (+9 %), alors que la province continue de gagner du terrain par rapport au recul en 2019-2020 et à la faible croissance en mai.

En Colombie-Britannique, l’emploi demeure 8 % sous les niveaux de février avant la COVID-19, probablement en raison des difficultés liées au retour des travailleurs dans plusieurs projets du nord qui dépendent des camps pour héberger les équipes de travail. L’Ontario et Terre Neuve et-Labrador qui, en juin, n’avaient pas encore dépassé les niveaux d’emploi d’avant la COVID-19, ont dépassé en juillet les niveaux de référence de février.

À Terre-Neuve-et-Labrador, une augmentation de 1,2 point de pourcentage du taux de chômage, qui est passé de 26,4 % à 27,6 % en juillet, reflète la réintégration continue des travailleurs à la recherche d’un emploi dans la population active. Les taux de chômage en Alberta et en Nouvelle-Écosse ont enregistré des diminutions de 5,5 % et 4,2 % respectivement par rapport au mois de juin.  

Le nombre d’heures travaillées à l’échelle nationale a aussi rebondi au même rythme que l’emploi, soit 4 % de plus en juillet par rapport aux niveaux d’avant la COVID-19 en février, mais il demeure 12 % sous les niveaux de juillet 2019. Le nombre d’heures travaillées en Colombie Britannique demeure 15 % sous les niveaux d’avant la COVID-19. La diminution la plus marquée persiste à Terre-Neuve-et-Labrador, où les heures travaillées demeurent 39 % sous les niveaux de juillet 2019. À l’inverse, les heures travaillées à l’Île-du-Prince-Édouard ont augmenté de 10 % par rapport à la même période l’an dernier.

L’amélioration plus lente constatée dans les données sur la main-d’œuvre en construction reflète le rythme de la reprise des activités économiques qui a débuté en grande partie en mai et s’est poursuivie en juin. Si la tendance à la reprise se poursuit dans le secteur, les marchés du travail devront faire l’objet d’une analyse plus approfondie, car les variations plus faibles de l’emploi, de la taille de la population active et des heures travaillées revêtiront une importance encore plus grande.

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Klayton Gonçalves est économiste principal et responsable de l’information stratégique pour ConstruForce Canada.