Données de l’EPA de juin : recul du taux de chômage à l’échelle nationale dans le secteur de la construction et hausse des heures travaillées en juin à mesure que les restrictions liées à la COVID-19 s’assouplissent | ConstruForce Canada

Données de l’EPA de juin : recul du taux de chômage à l’échelle nationale dans le secteur de la construction et hausse des heures travaillées en juin à mesure que les restrictions liées à la COVID-19 s’assouplissent


Carrefour Marché de l’emploi

Le mois dernier, l’emploi a repris de la vigueur à l’échelle nationale et dans le secteur de la construction, alors que la croissance dans la construction a dépassé celle du reste de l’économie. Selon l’Enquête sur la population active (EPA) de juin de Statistique Canada, qui rend compte des conditions sur le marché du travail pour la semaine du 14 au 20 juin, le taux de chômage à l’échelle nationale a baissé à 11,9 % après avoir atteint le niveau record de 13,8 % en mai. Les marchés du travail de la construction ont affiché une nette progression de l’emploi, le taux de chômage à l’échelle nationale ayant reculé de 14,7 % en mai à 10,2 %.

Figure : Population active, emploi et taux de chômage dans le secteur de la construction (%), Canada

Toutefois, la reprise dans le secteur s’est matérialisée de façon inégale entre les provinces. Même si Terre-Neuve-et-Labrador affiche la baisse la plus marquée des taux de chômage, son taux a reculé de 26 %, par rapport à 40 % en mai. L’Ontario et le Québec suivent, le taux de chômage ayant diminué de 6 % dans les deux provinces pour s’établir à 8,5 % en Ontario et à 7,3 % au Québec, soit une baisse notable par rapport au taux de chômage de 40 % enregistré au Québec en avril. Dans toutes les provinces, le taux de chômage a reculé dans le secteur de la construction, à l’exception de la Nouvelle-Écosse où il est passé de 12,6 % en mai à 14 % en juin. Dans les autres provinces, le taux de chômage va de 6,3 % au Manitoba à 17,4 % en Alberta.

En juin également, une forte hausse de l’emploi total dans le secteur de la construction a ajouté 140 700 travailleurs à la masse salariale, soit 11 % de plus qu’en mai, si bien que l’emploi à l’échelle nationale dans ce secteur a dépassé les niveaux totaux observés en février, avant la COVID-19. Toutefois, le nombre d’emplois demeure encore inférieur de 111 100 (-7,4 %) à son niveau de juin 2019. La population active disponible a aussi augmenté de 83 100 travailleurs en juin, soit une hausse de 5,7 % depuis mai, ce qui reflète l’accroissement du nombre de personnes à la recherche d’un emploi, alors que les provinces s’engagent progressivement dans des phases plus avancées de la reprise économique.

La reprise de l’emploi dans le secteur de la construction s’est également poursuivie à des rythmes différents, Terre-Neuve-et-Labrador menant le peloton avec une augmentation de 25,4 % (2 900 travailleurs), par rapport à mai. Néanmoins, le nombre de personnes en emploi, qui était de 14 300 en juin, demeure bien en deçà des 20 300 personnes en emploi il y a un an.

En juin, dans la plupart des provinces, l’emploi dans le secteur de la construction a atteint les niveaux observés avant la COVID-19, tandis que l’Île-du-Prince-Édouard et le Nouveau-Brunswick les ont largement dépassés. Seules la Colombie-Britannique, l’Ontario et Terre-Neuve-et-Labrador demeurent aux niveaux d’emploi d’avant la pandémie.

Le nombre total d’heures travaillées dans le secteur de la construction a également continué d’augmenter par rapport aux creux enregistrés en avril. En dépit de cette hausse, le nombre total d’heures travaillées demeure nettement inférieur aux niveaux atteints avant la COVID-19 en Colombie-Britannique (-18 %) et en Ontario (-5 %). L’Île-du-Prince-Édouard (+35 %) et le Nouveau-Brunswick (+31 %) ont enregistré la plus forte augmentation des heures travaillées par rapport aux niveaux d’avant la COVID-19.

Alors que les économies provinciales redémarrent et que la recherche d’emploi recommence, les grandes variations des taux de chômage, le nombre de personnes en emploi et les heures travaillées dépendent, dans une certaine mesure, tant de la conjoncture économique dans chaque province avant la COVID-19 que des différents niveaux de reprise. À mesure que l’économie se redressera, les variations d’un mois à l’autre seront moins intenses.

Photo of Klayton Gonçalves
Klayton Gonçalves est économiste principal et responsable de l’information stratégique pour ConstruForce Canada.