Le taux de chômage dans le secteur de la construction baisse en mars à l’approche de la haute saison | ConstruForce Canada

Le taux de chômage dans le secteur de la construction baisse en mars à l’approche de la haute saison


Carrefour Marché de l’emploi

Le taux de chômage dans le secteur de la construction baisse en mars à l’approche de la haute saison

Le taux de chômage dans le secteur de la construction a diminué en mars, l’emploi connaissant une croissance plus rapide que la population active dans huit provinces. 

Datant de mars 2024, les dernières données de l’Enquête sur la population active (EPA) de Statistique Canada indiquent que l’emploi dans le secteur de la construction a augmenté de 20 200 travailleurs (1,3 %) au cours des 12 derniers mois, tandis que la population active a augmenté de 6 900 travailleurs (0,4 %). En conséquence, le taux de chômage du secteur est passé de 8 % en mars 2023 à 7,2 % en mars 2024. 

Population active, emploi et taux de chômage dans le secteur  de la construction (%), Canada

Dans l’ensemble des provinces, seules la Colombie-Britannique (-7,1 %) et la Saskatchewan (-10,3 %) ont fait état d’un ralentissement de l’emploi au cours des 12 derniers mois. Cette situation s’explique probablement par la clôture de grands projets dans ces deux régions. 

L’Alberta, quant à elle, a enregistré une hausse de 9,5 % de la croissance annuelle de l’emploi, ce qui est la plus importante de toutes les provinces. Cette augmentation est due à la croissance du secteur résidentiel de la province, à la forte demande du secteur de l’entretien de l’industrie lourde et à la poursuite des travaux sur les grands projets industriels et de transport en commun à Edmonton et à Calgary. 

Des gains d’emploi ont également été observés dans d’autres provinces, comme une augmentation de 4 % au Québec, de 21,7 % au Nouveau-Brunswick et de 2,5 % au Manitoba. Toutes les autres provinces ont enregistré des gains d’emploi inférieurs à 1 000 travailleurs. 

Les variations d’une année sur l’autre dans l’ensemble de la population active des provinces (personnes occupées et en chômage) suivent des tendances assez similaires. La Colombie-Britannique a fait état d’un ralentissement de 7,6 % de sa population active au cours des 12 derniers mois, et la Saskatchewan d’un ralentissement de 1,4 %. Les plus fortes hausses de la population active ont été observées en Alberta (7,3 %), au Nouveau-Brunswick (26,2 %) et au Québec (1,5 %). 

Si l’Ontario et la Nouvelle-Écosse ont enregistré une légère baisse de leur population active respective, elles ont également fait état d’une augmentation de l’emploi global, ce qui a contribué à maintenir le resserrement des marchés du travail dans chacune de ces provinces.  

Le taux de recrutement des femmes dans le secteur a poursuivi son ascension, avec une hausse de 4,3 % au cours des 12 derniers mois. Celui des hommes, en revanche, a connu des gains beaucoup plus faibles (0,9 % seulement) au cours de la même période. 

Les gains d’emploi pour les femmes ont été les plus importants dans le noyau démographique des personnes en âge de travailler de 25 à 54 ans, avec une augmentation de 4,5 % au cours de l’année, et dans celui des personnes de 55 ans et plus, avec une progression de 6,8 %. 

Le nombre de jeunes femmes (c’est-à-dire, celles âgées de 15 à 24 ans) faisant leur entrée dans la main-d’œuvre du secteur de la construction a connu une baisse importante de 4,7 % au cours des 12 derniers mois. Bien que le gain de 52 % enregistré en Ontario pour ce groupe d’âge soit impressionnant, il n’a pas suffi à compenser les baisses enregistrées dans les autres provinces, ce qui a fait baisser le taux global de maintien en poste des femmes de ce groupe d’âge d’une année sur l’autre.  

Les taux de chômage du secteur de la construction dans les provinces varient d’un sommet de 26,6 % à Terre-Neuve-et-Labrador à un plancher de 4,1 % en Colombie-Britannique. Cinq autres provinces ont déclaré des taux inférieurs à 9 %, dont le Québec (5,3 %), l’Ontario (7 %), le Manitoba (7,1 %), l’Alberta (7,6 %) et la Nouvelle-Écosse (8,9 %). L’Île-du-Prince-Édouard, la Saskatchewan et le Nouveau-Brunswick ont tous fait état d’un taux d’au moins 15,9 %. 

Hormis une augmentation notable observée à l’Île-du-Prince-Édouard (+8,8 points de pourcentage) et en Saskatchewan (+8,4 points de pourcentage), les taux de chômage étaient largement conformes à ceux de mars 2023, et cohérents avec la nature quelque peu saisonnière de l’emploi dans le secteur de la construction plutôt qu’avec une quelconque tendance globale de l’emploi.

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Klayton Gonçalves est économiste principal et responsable de l’information stratégique pour ConstruForce Canada.