Bien que le chômage dans la construction ait augmenté au cours des 12 derniers mois, des gains d’emploi ont été enregistrés chez les femmes et les jeunes travailleurs
Les chiffres de l’emploi ont progressé en février dans l’ensemble du pays.
Selon les dernières données de l’Enquête sur la population active (EPA) de Statistique Canada, l’emploi national, toutes industries confondues, a augmenté de 41 000 travailleurs (0,2 %) en février. Cette hausse fait suite à une augmentation de même ampleur signalée en janvier. Par rapport à février 2023, l’emploi a augmenté de 1,8 %. Les gains les plus importants ont été enregistrés chez les femmes (0,7 %) et les hommes (0,3 %) du principal groupe d’âge actif (de 24 à 54 ans).
Le taux de chômage a augmenté de 0,1 point de pourcentage pour atteindre 5,8 % en février, compensant ainsi la baisse enregistrée en janvier. Le taux est resté relativement stable au cours des derniers mois, s’établissant à 5,8 % pour trois des quatre derniers mois.
Ces chiffres sont désaisonnalisés.
Ralentissement de l’emploi et croissance de la main-d’œuvre au cours des 12 derniers mois dans le secteur de la construction
Selon les données non désaisonnalisées de l’EPA, l’emploi dans la construction s’est contracté de 0,4 %, soit un recul de 6 200 travailleurs, entre février 2023 et février 2024. Parallèlement, la main-d’œuvre a augmenté de 0,3 %, soit 5 500 personnes. En conséquence, le taux de chômage du secteur est passé de 7,1 % à 7,8 % sur l’année.
Les gains d’emploi au cours des 12 derniers mois ont été exclusivement enregistrés chez les femmes (+26 300, +13,5 %), et plus particulièrement chez celles appartenant au principal groupe d’âge actif (+19 600, +14,3 %). L’emploi chez les hommes s’est contracté de 32 500 travailleurs (-2,5 %) au cours de l’année, la contraction la plus importante (-28 300 travailleurs, -3,1 %) étant observée chez ceux appartenant au groupe principal d’âge actif.
Il convient de noter que l’emploi a augmenté tant chez les hommes (+1 600, +9,5 %) que chez les femmes âgées de 15 à 24 ans (+10 200, +7,6 %). Ces tendances confirment encore une fois le succès des initiatives du secteur visant à promouvoir les carrières dans les métiers spécialisés auprès des femmes et des jeunes.
Les données de l’emploi varient d’une province à l’autre. L’Alberta (+19 800, +9,1 %), le Nouveau-Brunswick (+5 600, +22,3 %) et le Manitoba (+4 900, +9,5 %) ont enregistré les plus fortes hausses d’une année à l’autre, tandis que la Colombie-Britannique (-21 100, -8,5 %), l’Ontario (-12 400, -2,2 %) et la Nouvelle-Écosse (-2 300, -6,1 %) ont connu les plus forts ralentissements de l’emploi.
Ces tendances s’appliquent à toutes les populations actives provinciales. L’Alberta (+21 200, +8,9 %), le Nouveau-Brunswick (+5 800, +19,2 %) et le Manitoba (+5 300, +9,8 %) ont enregistré les plus fortes hausses d’une année à l’autre, tandis que la Colombie-Britannique (-17 000, -6,5 %), l’Ontario (-8 100, -1,3 %) et la Nouvelle-Écosse (-3 900, -8,9 %) ont connu les plus forts ralentissements de l’emploi.
La plupart des augmentations de l’emploi et de la main-d’œuvre sont attribuables à la nature saisonnière du travail dans le secteur de la construction. Dans le cas de l’Alberta, certaines augmentations ont été stimulées par le début des activités de maintenance des arrêts et des rotations d’exploitation dans le secteur de l’industrie lourde. Les ralentissements signalés en Colombie-Britannique, en Ontario et en Nouvelle-Écosse pourraient être attribués à une réduction de l’activité dans les secteurs du logement de ces provinces.
En février 2024, les taux de chômage dans l’industrie varient d’une province à l’autre, allant d’un maximum de 26,4 % à Terre-Neuve-et-Labrador à un minimum de 5,0 % au Manitoba. Trois provinces ont enregistré des taux supérieurs à 10 % : la Saskatchewan (10,9 %), la Nouvelle-Écosse (11,1 %) et le Nouveau-Brunswick (14,7 %).
