Une nouvelle étude peut aider à accroître une source de main-d’œuvre cruciale : les travailleurs mobiles de la construction | ConstruForce Canada

Une nouvelle étude peut aider à accroître une source de main-d’œuvre cruciale : les travailleurs mobiles de la construction


OTTAWA – Les coûts financiers et sociaux associés au fait de travailler loin de chez soi entravent l’accès à une importante source de main-d’œuvre de l’industrie canadienne de la construction, selon un nouveau rapport publié par le Conseil sectoriel de la construction (CSC).

« Les travailleurs mobiles sont généralement mécontents », dit Bob Blakely, coprésident syndical du CSC et directeur des affaires canadiennes du Département des métiers de la construction, FAT-COI, « et cela peut nuire à l’industrie de la construction, et particulièrement à son secteur de la construction industrielle ».

Le travailleur mobile : Une étude sur la mobilité de la main-d'oeuvre dans le secteur de la construction industrielle du Canada jette de la lumière sur les raisons pour lesquelles il est de plus en plus difficile d’attirer des travailleurs qui sont disposés à suivre le travail d’une région à l’autre.

« Puisque l’industrie de la construction cherche des moyens de répondre à la demande de main-d’œuvre associée à de grands projets réalisés dans des lieux isolés », dit M. Blakely, « les résultats de cette recherche présentent en temps opportun de précieuses informations pouvant aider à maintenir et à accroître la source de main-d’œuvre cruciale que sont les travailleurs mobiles ».

Brad Anderson, de l’association des donneurs d’ouvrage de construction de l’Alberta, déclare que « l’étude est d’autant plus importante à la lumière des prévisions pour l’industrie de la construction établies par le CSC plus tôt cette année, selon lesquelles les marchés serrés de bien des provinces dans certains métiers obligeront les employeurs et les entrepreneurs à recruter à l’extérieur du marché local ». L’association a joué un rôle important dans le développement des prévisions pour l’Alberta.

Selon l’étude, le travailleur mobile typique « est marié, a au moins deux personnes à charge de moins de 18 ans et sa mobilité professionnelle a un effet négatif sur son mariage et sa famille ».

Le rapport indique que les dépenses personnelles appréciables engagées soit au travail, soit à la maison pendant que le travailleur est parti sont un obstacle appréciable au travail en mobilité. Il indique également que les travailleurs mobiles ont une « très faible estime de soi et sont mécontents de leur statut social dans les communautés où ils travaillent et par rapport aux personnes faisant partie d’autres professions ».

L’estime de soi des travailleurs mobiles est influencée par les attitudes des membres des communautés dans lesquelles ils travaillent : « …Ils croient qu’ils apportent les compétences et l’engagement nécessaires pour bâtir l’infrastructure du pays. Cependant, ils trouvent qu’ils ne sont pas respectés par les autres gens de métier (pour lesquels le travail local est toujours préférable). Ils constatent un manque de parité avec d’autres cols bleus (comme les camionneurs et les mécaniciens, auxquels le gouvernement accorde un traitement fiscal préférentiel). Et ils trouvent que les chefs de l’industrie ont tendance à les traiter comme des produits remplaçables. La plupart ne recommanderaient pas leur vie à leurs enfants. »

Le travailleur mobile est la première étude canadienne sur les raisons pour lesquelles les travailleurs se déplacent pour trouver du travail et sur les obstacles qu’ils doivent surmonter ainsi que le cheminement de carrière des travailleurs mobiles de la construction, y compris leur passage d’une province ou d’un territoire à l’autre et d’un secteur à l’autre de l’industrie. La recherche a été effectuée grâce à des sondages et à des groupes de consultation sur les lieux, et elle s’inscrit dans le cadre d’une série de rapports de recherche sur des questions ayant trait à l’offre de main-d’œuvre dans l’industrie canadienne de la construction.

Le projet a été financé dans le cadre du Programme des conseils sectoriels, du gouvernement du Canada.

Le CSC est un organisme indépendant sans but lucratif fondé sur un partenariat entre la main-d’oeuvre et le patronat qui a été créé en 2001 afin de répondre aux besoins en ressources humaines, actuels et futurs, de l’industrie canadienne de la construction.

Pour obtenir d’autres renseignements à ce sujet et sur les autres programmes du CSC, veuillez communiquer avec :

Michelle Walsh
Directrice des communications
Conseil sectoriel de la construction
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