Le secteur de la construction s’engage dans une deuxième décennie de forte croissance au Canada | ConstruForce Canada

Le secteur de la construction s’engage dans une deuxième décennie de forte croissance au Canada


Les projets liés au secteur primaire doivent accorder la priorité au recrutement, à la formation et à la gestion de la mobilité de la main-d’œuvre.

D’après les nouvelles prévisions de l’offre et de la demande de main-d’œuvre du Conseil sectoriel de la construction (CSC), l’emploi dans le secteur demeurera à son niveau le plus élevé au Canada pendant dix ans environ.

De 2012 à 2020, le Canada devra recruter quelque 319 000 nouveaux travailleurs de la construction pour répondre à une demande accrue et pour remplacer le nombre croissant de travailleurs qui doivent prendre leur retraite, révèle le sommaire national Construire l’avenir, Points saillants 2012-2020.

« Au moment où le secteur s’engage dans cette deuxième décennie de forte croissance, les intervenants misent sur leur expérience pour répondre à la future demande », affirme le coprésident du CSC représentant le patronat et président de John Flood and Sons (1961) Ltd., Tim Flood. « Le recrutement de travailleurs pour les projets représente sans doute la priorité absolue, suivie par le défi crucial de la formation et de la conservation des travailleurs requis pour répondre aux besoins à court et à long terme. »

« Le secteur fait en sorte que les investissements dans les programmes d’apprentissage et dans les autres systèmes de formation et de soutien répondent à ses besoins », dit-il.

Selon le rapport des prévisions, près de 100 000 travailleurs s’ajouteront à la main-d’œuvre de la construction entre 2012 et 2020 pour répondre à la demande causée par la croissance de l’activité au pays. Celle-ci viendra surtout des grands projets lancés dans le secteur de la construction non résidentielle et, plus précisément, des grands projets industriels et des ouvrages de génie civil. À l’exception de quelques provinces, le marché de la construction résidentielle poursuit sa lente reprise par rapport aux anciens sommets d’activité et d’emploi.

Le secteur est confronté, pendant ce temps, à un autre défi, soit le remplacement des travailleurs vieillissants et la perte rapide de la génération des baby-boomers en raison des départs à la retraite.  Selon les prévisions, quelque 219 000 travailleurs prendront leur retraite dans l’ensemble du pays. Le secteur de la construction devra donc remplacer plus de 20 % de sa main-d’œuvre actuelle au cours de la prochaine décennie.

« Le secteur doit se faire connaître pour profiter de toutes les sources éventuelles de main-d’œuvre et satisfaire ses besoins croissants.  Des efforts accrus en matière de promotion s’efforceront d’attirer les jeunes, les femmes, les Autochtones, les travailleurs des autres secteurs et les immigrants », précise M. Flood.

D’après le coprésident du CSC représentant les syndicats et directeur, Affaires canadiennes, du Département des métiers de la construction (FAT-COI), Robert Blakely, « les gestionnaires des ressources humaines devront également relever un autre défi de taille, soit celui de suivre de près la mobilité des principaux métiers de la construction non résidentielle entre les régions et même à partir de l’étranger. »  

Les prévisions de cette année font également découvrir un nouveau volet de la concurrence nationale pour les travailleurs qualifiés. Le secteur devra tenir compte des marchés de travailleurs spécialisés créés par le nombre accru de projets liés au secteur primaire, soit les mines, le pétrole et le gaz, les pipelines de même que la production et le transport de l’électricité.

« Même si plusieurs de ces projets sont mis en œuvre dans des régions éloignées du Nord, l’ampleur des travaux crée une demande importante dans de nombreuses provinces », d’expliquer M. Blakely. Le secteur devra donc suivre la mise en chantier prévue des grands projets dans certaines régions et la fin d’autres projets pour savoir comment la mobilité interprovinciale sera en mesure de répondre aux besoins en période de pointe. Les principaux défis consisteront à favoriser la transférabilité des compétences, à trouver les travailleurs disponibles et à savoir s’ils sont disposés à travailler en région éloignée.

Les prévisions régionales indiquent que l’Île-du-Prince-Édouard, l’Ontario, le Manitoba, l’Alberta et la Colombie-Britannique suivront la tendance nationale de reprise et d’expansion au cours de la période visée. Dans certaines régions, la croissance de l’emploi pourrait atteindre 20 % entre 2012 et 2020. La Saskatchewan et Terre-Neuve-et-Labrador font état d’une croissance de l’emploi très élevée. En périodes de pointe, les grands projets liés au secteur primaire s’accapareront de la main-d’œuvre disponible dans certains métiers et professions de ces provinces. De leur côté, le Québec, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse signalent une croissance annuelle plus modérée de l’emploi dans le secteur de la construction.

Le CSC dévoile, chaque année, des prévisions de main-d’œuvre pour neuf ans à la suite de consultations menées auprès des dirigeants de l’industrie, notamment les propriétaires, les entrepreneurs et les organismes syndicaux, ainsi que les gouvernements et les établissements d’enseignement.

Les rapports nationaux et régionaux seront affichés en ligne à www.csc-ca.org au printemps. Les données de prévisions sont également affichées à www.previsionsconstruction.ca. Le site Web offre un accès immédiat aux données relatives aux investissements dans les secteurs résidentiel et non résidentiel du secteur de la construction, ainsi que des détails sur l’offre et la demande dans une trentaine de métiers spécialisés et de professions au cours des neuf prochaines années. On y trouve aussi une répartition par province et par région.

Le Conseil sectoriel de la construction (CSC) est un organisme national dirigé par l’industrie et engagé dans le développement d'une main-d'œuvre hautement qualifiée qui répondra aux futurs besoins du secteur de la construction au Canada. Le Conseil est financé par le gouvernement du Canada par l’entremise du Programme des conseils sectoriels.

RENSEIGNEMENTS :

Rosemary Sparks
Conseil sectoriel de la construction
905-852-9186