L’avenir du secteur canadien de la construction repose sur la mobilité de la main-d’œuvre | ConstruForce Canada

L’avenir du secteur canadien de la construction repose sur la mobilité de la main-d’œuvre


Ottawa – Le secteur de la construction du Canada devra attirer davantage de jeunes et de travailleurs provenant d’autres régions, provinces et pays afin de répondre à ses besoins changeants en matière de main-d’œuvre, selon les nouvelles prévisions sur le marché du travail publiées aujourd’hui par ConstruForce Canada.

« À mesure que les grands projets démarreront et prendront fin, la mise en place d’une nouvelle main-d’œuvre mobile représentera une priorité pour le secteur, affirme Mme Rosemary Sparks, directrice générale de ConstruForce Canada. Cette mesure permettra de combler les lacunes en matière de compétences, étant donné que jusqu’à un quart des travailleurs de la construction prendront leur retraite au cours de la prochaine décennie. »

Le rapport Regard prospectif – Construction et maintenance 2014-2023 publié par ConstruForce Canada indique que la forte demande de main-d’œuvre se poursuivra dans l’Ouest tandis que certains marchés ralentiront dans l’Est. Par conséquent, il faudra faire appel à davantage de travailleurs provenant d’autres provinces et pays, particulièrement pendant les périodes de pointe.

La mobilité sera essentielle pour répondre aux besoins du secteur au cours des cinq prochaines années, compte tenu de la pénurie de travailleurs ayant une expérience et des compétences spécialisées dans certaines régions. Il faudra jusqu’à 300 000 nouveaux travailleurs pour remplacer les retraités et répondre à la demande liée aux projets au cours des dix prochaines années. Cette demande différera en fonction des provinces et des métiers.

Par ailleurs, les prévisions annuelles de ConstruForce Canada font état de trois cycles distincts associés à la main-d’œuvre, selon les régions et secteurs ci-dessous :

  • Les projets du secteur primaire à Terre-Neuve-et-Labrador et dans le nord de l’Ontario entraîneront un accroissement des besoins en main-d’œuvre jusqu’en 2014 ou 2015. En Alberta, les besoins en main-d’œuvre liés aux projets d’exploitation des sables bitumineux et de réinvestissement de maintien et d’entretien atteindront de nouveaux sommets en 2019. Dans le nord de la Colombie-Britannique, de nouveaux projets d’envergure du secteur primaire et d’infrastructure porteront l’emploi dans le secteur de la construction à un sommet sans précédent en 2017.
  • En Ontario, de nouveaux projets miniers, d’infrastructure – notamment d’agrandissement du système de transports collectifs – et de remise en état de centrales nucléaires dicteront la croissance de l’emploi au cours de la prochaine décennie.
  • L’expansion ralentira en Saskatchewan, mais les besoins en main-d’œuvre demeureront bien au-dessus des niveaux historiques.

Le Manitoba connaîtra une phase de reprise et d’expansion, tandis que le Québec, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse et l’Île-du-Prince-Édouard maintiendront leurs niveaux d’emploi.

La construction non résidentielle sera le principal moteur de la croissance de l’emploi, compte tenu des besoins cycliques de main-d’œuvre associés à une série de grands projets du secteur primaire, d’infrastructure et de services publics dans de nombreuses provinces, et d’une croissance constante, mais plus modérée, dans les secteurs de la construction commerciale et industrielle.

La construction résidentielle ralentira, alors que plusieurs marchés provinciaux de l’habitation ont subi un léger recul en 2013, qui sera suivi d’une reprise modérée jusqu’en 2015 et 2016. L’emploi dans le secteur de la construction résidentielle de certaines provinces demeurera sous les sommets de 2007 jusqu’en 2023. L’Ontario, l’Alberta et la Colombie-Britannique enregistreront des résultats légèrement supérieurs et une faible hausse de l’emploi dans le secteur résidentiel de 2014 à 2023. La variation au sein du marché du secteur résidentiel découlera de la faible croissance démographique et de la baisse du nombre de mises en chantier, qui s’ajustera à la formation de ménages. Le secteur de la rénovation poursuivra sa croissance et compensera en partie la baisse au chapitre des nouvelles habitations.

« Il faut une planification et des investissements à long terme pour répondre à la demande de main-d’œuvre qualifiée, ajoute Mme Sparks. Chaque région doit s’efforcer d’attirer les jeunes, les femmes, les Autochtones et les nouveaux venus vers des carrières en construction, de manière à grossir les rangs de futurs spécialistes, contremaîtres et surveillants. »

ConstruForce Canada est un organisme national, dirigé par le secteur, voué à l’élaboration, en temps opportun, de données et d’analyses précises sur le marché du travail qui contribuent à répondre aux besoins en main-d’œuvre et à ceux du secteur de la construction du Canada. ConstruForce consulte les intervenants du secteur, notamment les propriétaires, les entrepreneurs, les groupes syndicaux et les gouvernements pour compiler et valider son information sur le marché du travail. Visitez le site : www.previsionsconstruction.ca.

Renseignements : Rosemary Sparks, directrice générale de ConstruForce Canada – par courriel à sparks@buildforce.ca ou par téléphone au 905 852-9186

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