Les données nationales de l’emploi dans la construction ont baissé en novembre, les pertes de main-d’œuvre dépassant celles de l’emploi au cours des 12 derniers mois. Le taux de chômage dans la construction a atteint son niveau le plus bas en 13 mois, à 4,1 %.
L’emploi, la main-d’œuvre et le chômage dans la construction ont tous diminué en novembre, le ralentissement de la main-d’œuvre (-13 600 travailleurs ou -0,8 %) étant nettement plus important que celui de l’emploi (-7 600 travailleurs ou -0,5 %) par rapport aux données de novembre 2024. Par conséquent, le taux national de chômage dans la construction a atteint son niveau le plus bas depuis plus d’un an, soit 4,1 %.
Les données sur les permis de construction pour la période de 12 mois se terminant en octobre 2025 font état d’une hausse de 9,6 % de l’activité globale de construction, stimulée par des augmentations dans les secteurs résidentiel (+8,4 %) et non résidentiel (+11,7 %). Bien que la valeur des permis ait diminué pour les logements unifamiliaux (-10,6 %), cette perte a été plus que compensée par une augmentation de l’activité dans le secteur des logements collectifs (+19,6 %). Parallèlement, une augmentation notable de l’activité des permis dans le segment des bâtiments commerciaux (+33,1 %) a stimulé l’augmentation de la construction non résidentielle.
Un examen plus approfondi des données permet de détecter des tendances démographiques notables. Pour l’année se terminant en novembre 2025, l’emploi parmi les plus jeunes travailleurs, c’est-à-dire ceux âgés de 15 à 24 ans, a augmenté de plus de 10 %, soit de 19 100 travailleurs. Des hausses ont été enregistrées chez les jeunes hommes (+16 400 travailleurs ou +9,6 %) et les jeunes femmes (+2 700 travailleuses ou +16,5 %). À l’inverse, les 12 derniers mois ont été marqués par un ralentissement important de l’emploi (-23 000 travailleurs ou -7,1 %) dans la cohorte la plus âgée, c’est-à-dire celle des 55 ans et plus.
Parmi les travailleurs d’âge moyen (c’est-à-dire ceux âgés de 25 à 54 ans), l’emploi a diminué de 3 600 travailleurs, soit de -0,3 %, les pertes étant limitées aux femmes d’âge moyen (-5 500 travailleuses, -3,5 %).
Les données recueillies dans l’ensemble des provinces révèlent que les gains d’emploi sont limités à l’Ouest canadien. Les provinces de la Colombie-Britannique, de l’Alberta, de la Saskatchewan et du Manitoba ont enregistré une hausse de l’emploi au cours des 12 derniers mois. La Colombie-Britannique a enregistré le plus fort gain absolu, soit 6 600 travailleurs (+2,6 %), tandis que le Manitoba a enregistré le plus fort gain relatif, soit +10,2 %. Une série de grands projets dans les quatre provinces sont probablement à l’origine de ces gains, notamment la modernisation des installations de traitement des biosolides de la station d’épuration des eaux usées North End à Winnipeg, la centrale électrique de 370 mégawatts d’Aspen à Lanigan, en Saskatchewan, la phase 1 de la ligne verte du métro léger de Calgary et le SkyTrain de Surrey Langley, en Colombie-Britannique.
Entretemps, les pertes d’emploi ont été constantes dans les provinces du centre du Canada et de l’Atlantique. Le Québec (-18 500 travailleurs ou -5,4 %) a enregistré le ralentissement plus important d’une année à l’autre, tandis que Terre-Neuve-et-Labrador a connu le ralentissement relatif le plus important de l’emploi (-7,1 %). Les pertes d’emploi au Québec sont très probablement dues au fait qu’un certain nombre de grands projets de construction ont dépassé les périodes de pointe de l’emploi au cours des 12 derniers mois ou se sont terminés. Les données sur les permis de construction dans la province pour l’année se terminant en octobre 2025 montrent un important ralentissement (-46,6 %) de la valeur des permis pour le secteur institutionnel et gouvernemental de la province. La valeur des permis dans le secteur résidentiel de la province a notamment augmenté au cours des 12 derniers mois, avec des gains dans les segments des logements unifamiliaux et collectifs.
Dans l’ensemble des provinces, à l’exception de Terre-Neuve-et-Labrador (15,3 %), les taux de chômage ont varié d’un minimum de 2,2 % en Saskatchewan à un maximum de 7,0 % en Nouvelle-Écosse.
Indicateurs clés du secteur de la construction
