Selon les données de l’Enquête sur la population active (EPA) de septembre 2025, les chiffres de l’emploi et de la main-d’œuvre en construction ont connu une croissance par rapport à l’année précédente, avec des gains notables chez les jeunes hommes

22 octobre 2025 Blogues

Selon les dernières données de l’Enquête sur la population active de Statistique Canada (septembre 2025), les chiffres de l’emploi et de la main-d’œuvre dans le secteur de la construction sont légèrement supérieurs à ceux de l’année précédente.

La croissance de 16 500 travailleurs, soit 0,9 %, au sein de la main-d’œuvre a dépassé l’augmentation de 11 400 travailleurs, soit 0,7 %, au sein de l’emploi. En conséquence, le taux de chômage du secteur a connu une légère augmentation de 0,3 point de pourcentage par rapport à l’année précédente, pour atteindre 4,6 %.

Un examen plus approfondi des données montre que les gains d’emploi au cours de l’année se sont limités à la cohorte masculine. L’emploi chez les hommes dans le secteur a augmenté de 16 100 travailleurs, soit 1,1 %. Notamment, la plus jeune cohorte masculine – c’est-à-dire les hommes âgés de 15 à 24 ans – a connu le plus fort gain absolu d’emploi au cours des 12 derniers mois, avec 9 600 travailleurs supplémentaires, soit 5,2 % par rapport à septembre 2024. L’emploi chez les hommes en âge de travailler – c’est-à-dire âgés de 25 à 54 ans – a augmenté de 6 500 travailleurs, soit 0,7 % au cours de la même période.

L’emploi des femmes dans le secteur a diminué de 4 700 travailleuses, soit -2,2 % au cours des 12 derniers mois. Les pertes ont été les plus importantes parmi les travailleuses âgées de 55 ans et plus (-8 900, -17,3 %), tandis que l’emploi parmi les plus jeunes femmes a diminué de 1 200 travailleuses, soit -5,8 %. La croissance chez les femmes en âge de travailler a été plus encourageante, puisque l’emploi a augmenté de 5 500 travailleuses, soit 3,8 %.

Dans l’ensemble des provinces, la Colombie-Britannique a enregistré le plus fort gain d’emploi au cours des 12 derniers mois, le secteur ayant gagné 16 900 travailleurs, soit 6,8 %. Les hausses de l’emploi en Alberta (+8 900 travailleurs, 3,6 %) et au Manitoba (+4 600 travailleurs, 7,7 %) sont également remarquables. La hausse de l’emploi en Colombie-Britannique repose sur une augmentation de la valeur totale des permis de construction (+35 %) délivrés au cours de la période de 12 mois se terminant en août 2025. La province affiche notamment une forte activité dans le secteur institutionnel (+98 %) au cours des 12 derniers mois, en grande partie grâce aux travaux en cours sur des projets d’hôpitaux à Vancouver, Surrey et Burnaby. L’activité de construction dans le secteur commercial est également nettement supérieure (+104 %) par rapport à celle de l’année précédente, tout comme les mises en chantier (+43 %).

Bien que la valeur totale des permis en Alberta pour la période de 12 mois se terminant en août 2025 soit inférieure de 23 % à celle d’août 2024, les gains d’emploi dans la province sont probablement dus à une croissance significative du secteur de la construction institutionnelle. La valeur des permis y est supérieure de 166 % à ce qu’elle était il y a un an. En outre, la province a continué à enregistrer des gains dans la construction d’appartements. Le Manitoba, quant à lui, a connu des hausses importantes de la valeur des permis dans les secteurs de la construction institutionnelle (+760 %) et commerciale (+118 %), ainsi qu’une croissance de 23 % des mises en chantier entre août 2024 et août 2025.

Cinq provinces ont enregistré des ralentissements de l’emploi au cours de la même période, le Québec (-19 100, -5,4 %) affichant de loin le recul le plus important. Le Nouveau-Brunswick (-1 800, 5,0 %), l’Île-du-Prince-Édouard (-1 100, -10,5 %), l’Ontario (-1 000, -0,2 %) et Terre-Neuve-et-Labrador (-200, -1,0 %) ont enregistré des ralentissements absolus moins importants.

La valeur des permis de construction délivrés au Québec au cours de la période de 12 mois se terminant en août 2025 a diminué d’un peu moins de 5 % par rapport à l’année précédente, les baisses des permis pour les logements collectifs résidentiels (-22 %) et les bâtiments institutionnels (-7 %) ayant contrebalancé les hausses enregistrées dans les trois autres composantes de la construction (bâtiments industriels, commerciaux et résidentiels à logement individuel). Bien que les mises en chantier dans la province aient augmenté d’environ 8 % en août 2025 par rapport à août 2024, les mises en chantier de maisons individuelles (-4 %) et de maisons jumelées (-30 %), plus exigeantes en main-d’œuvre, ont été nettement moins nombreuses au cours de l’année.

Trois des quatre autres provinces ayant signalé des ralentissements de l’emploi (c’est-à-dire le Nouveau-Brunswick, l’Ontario et Terre-Neuve-et-Labrador) ont également fait état d’une baisse de la valeur des permis de construction et d’une diminution des mises en chantier au cours de la période de 12 mois se terminant en août 2025. Bien que l’Île-du-Prince-Édouard ait enregistré une hausse de la valeur des permis et des mises en chantier au cours de la même période, le ralentissement de l’emploi dans la province est probablement du à la fin des travaux de deux projets institutionnels clés à Charlottetown : la rénovation de Province House et la construction de l’école de médecine de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard.

Enfin, les taux de chômage dans la construction varient d’une province à l’autre, allant d’un minimum de 2,0 % au Manitoba à un maximum de 10,2 % à Terre-Neuve-et-Labrador. La plupart des autres provinces ont enregistré des taux compris entre 3,1 % et 4,9 %.

Indicateurs clés du secteur de la construction

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